Fêtes et trouble-fêtes dans l’œuvre de Milton Hatoum

Autores

  • Anne Couprit

Resumo

La fête – qu’elle soit religieuse, nationale, familiale ou encore individuelle - place l’être au sein d’une communauté plus ou moins réduite. Ce peut être son propre noyau familial et amical s’agissant dans ce cas d’un quasi élargissement de l’individualité ; ce peut être aussi la société tout entière qui dans son histoire commune célèbre des événements qui ont contribué à la formation de son identité – identité de la nation et de l’individu appartenant à cette même nation. Les célébrations seront alors des fêtes dites « profanes » : repas de famille, anniversaires, nouvelle année, commémoration… Ces célébrations areligieuses ne sont pas pour autant dénuées de toute religiosité. Ainsi, « la majorité des hommes « sansreligion » partagent encore des pseudo-religions et des mythologies dégradées. Ce qui n’a rien pour nous étonner, du moment que l’homme profane est le descendant de l’homo religiosus et ne peut pas annuler sa propre histoire, c’est-à-dire les comportements de ses ancêtres religieux, qui l’ont constitué tel qu’il est aujourd’hui. » 2 Les actes fondateurs de l’individualité et de la société semblent en effet se renouveler à travers ces différents types de célébrations. Mariages et enterrements se situent à la frontière entre le sacré et le profane, entre l’individu et la communauté car ils témoignent d’un engagement personnel de l’être et de la foi. Dans le mariage, on s’abandonne à l’autre à travers Dieu ; dans la mort, on s’abandonne totalement à Dieu. L’œuvre de Milton Hatoum quant à elle est loin d’être dénuée de religiosité. En effet, religion et croyances tiennent une place importante dans les différents romans, nouvelles et contes de l’auteur amazonense. Ainsi, il offre au lecteur des passages relatant des épisodes festifs mêlant croyances amérindiennes et pratiques catholiques – et parfois musulmanes de par l’origine libanaise des protagonistes de son Récit d’un certain Orient et Deux Frères. Le syncrétisme formé par cet enchevêtrement de croyances et de rites est donc omniprésent.

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Publicado

2012-02-16

Como Citar

Couprit, A. (2012). Fêtes et trouble-fêtes dans l’œuvre de Milton Hatoum. Letrônica, 5(1), 21–29. Recuperado de https://revistaseletronicas.pucrs.br/ojs/index.php/letronica/article/view/10678

Edição

Seção

Artigos